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Congé menstruel : À partir de la rentrée, l’UPEC met en place un dispositif adapté aux étudiantes souffrant de règles douloureuses.
L'Université Paris-Est Créteil (UPEC) est fière d'annoncer la mise en place, dès la rentrée, d’un congé menstruel pour les étudiantes souffrant de dysménorrhées (règles douloureuses et invalidantes). Par cette mesure qui sort les règles de leur invisibilité sociale, l’UPEC souhaite contribuer à une meilleure prise en compte sociale des règles douloureuses et incapacitantes.
Un engagement fort de l’UPEC pour lutter contre les inégalités de genre
Alors que les règles touchent la moitié de l’humanité et qu’une femme a ses règles environ 450 fois dans sa vie, elles sont longtemps restées invisibles dans l’espace public, évoquées à demi-mots, euphémisées voire stigmatisées. Or, ce tabou social sur la question des menstruations contribue à perpétuer les inégalités femmes-hommes.À la demande des associations étudiantes et en cohérence avec le projet Erasme qui vise à construire une université engagée qui contribue à la réduction des inégalités et à une société plus juste, L’UPEC a adopté, à l'unanimité, la mise en place d’un congé menstruel dès la rentrée 2024.
Ce dispositif novateur a pour but de prendre en compte les dysménorrhées qui touchent de nombreuses femmes et notamment les étudiantes qui représentent 65% du public de l’UPEC.
“En tant qu'étudiante, je sais combien il est essentiel d'être comprise et soutenue. Ce dispositif répond enfin aux besoins de nombreuses femmes au sein de l'université, c'est une avancée significative pour le bien-être étudiant, permettant à toutes de poursuivre leurs études dans de meilleures conditions.” indique Andréa Gaucher, qui a contribué à la mise en œuvre de cette mesure dans l’université dont elle est Vice-Présidente étudiante.
Les conditions d’application du congé menstruel
Un groupe de travail composé d’étudiantes et d’étudiants, d’enseignants-chercheurs et de membre du personnel de l’administration universitaire dont le SSU (Service de Santé Universitaire) s’est entendu sur les modalités suivantes :- toute étudiante peut bénéficier de douze jours par année universitaire et deux jours par mois au maximum de ce congé ;
- le congé menstruel entre dans le régime des absences justifiées tant pour le contrôle de l’assiduité que pour l’absence aux contrôles et examens. Les modalités de traitement sont donc équivalentes à celles des autres absences justifiées.
- pour bénéficier de ce congé menstruel, l’étudiante doit avoir préalablement obtenu une attestation annuelle (une par année universitaire) auprès d’un médecin qu’elle communiquera à la scolarité de sa composante et présentera à ses enseignants et enseignantes en justificatif d’absence.
Cette mesure ne se substitue pas aux mesures déjà existantes mises en place par le SSU notamment la prise en charge de pathologies comme l’endométriose qui, diagnostiquées ou en cours d’investigation, peuvent donner lieu à des aménagements d’études.
"Par cette mesure qui sort les règles de leur invisibilité sociale, l’UPEC souhaite faciliter la procédure de justificatif d’absence pour les étudiantes concernées. Plus largement, cette mesure doit contribuer à un meilleur diagnostic médical des pathologies féminines ou des symptômes spécifiques aux femmes, à un meilleur suivi des pathologies menstruelles notamment l’endométriose." Anne de Rugy, vice-présidente chargée de la vie étudiante et de l’engagement.
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