Motion du Conseil d'administration de l'UPEC

Publié le 25 septembre 2023

Le 22 septembre 2023, les membres du Conseil d'administration de l'UPEC ont adopté une motion demandant le rehaussement de la subvention pour charge de service public de l’UPEC et que l’État finance à minima les mesures qu’il décide et ne les laisse pas à la charge des universités.

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Considérant que les effectifs étudiants de l’UPEC (université interdisciplinaire dite complète, dont les coûts de fonctionnement sont les plus élevés) ont augmenté de 20% entre 2017 et 2022, alors que sa subvention pour charge de service public n’a augmenté que de 8%, entraînant une baisse de la dotation par étudiant de -10%.

Considérant que l’injonction étatique d’accueillir toujours plus d’étudiants sans soutien financier adapté ne permet pas à l’établissement d’assumer ses missions de service public dans des conditions satisfaisantes et entraîne une forte dégradation des conditions de travail de ses différentes communautés professionnelles ainsi que des conditions d’étude, dans un contexte de renforcement de la précarité étudiante, qui représente un risque social majeur pour la société française.

Considérant que les mesures salariales décidées et, pour certaines d’entre elles, annoncées par le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, notamment en matière de revalorisation du point d’indice, apparaissent comme indispensables mais qu’une partie d’entre elles n’a pas été compensée en 2022 et qu’elle ne pourrait l’être que de manière partielle en 2023 et 2024.

Considérant qu’une telle contrainte budgétaire ne peut cependant être absorbée sans altérer, voire mettre en péril, à court terme, l’accueil et la formation des étudiants, leurs conditions de vie et d’études, la recherche, l’innovation ainsi que la rénovation des campus, a fortiori dans un contexte inflationniste où les coûts de l’énergie ne cessent d’augmenter.
 
Le Conseil d’administration de l’UPEC :
 
  • Demande que la subvention pour charge de service public par étudiant attribuée à l’UPEC retrouve a minima son niveau de 2017
  • S’associe aux craintes exprimées par France Universités et à la demande des présidentes et présidents d’universités tendant à ce que, dans le cadre de la discussion parlementaire relative au projet de loi de finances 2024, l’État finance les mesures qu’il décide et ne les laisse pas, sans compensation, à la charge des établissements.