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Revue générale : infections nécrosantes de la peau et des parties molles

Publié le 23 novembre 2022

Les équipes des services de Dermatologie, de Médecine intensive réanimation et le groupe « fasciite nécrosante » de l’hôpital Henri-Mondor AP-HP et de l’Université Paris-Est Créteil, en lien avec des chercheurs de l’Imperial College de Londres, ont publié une revue générale sur les infections nécrosantes de la peau et des parties molles.

Peau_UPEC_Shutterstock_2153842873
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Ce travail, coordonné par le Dr Camille Hua, le Pr Nicolas de Prost et le Pr Olivier Chosidow, a fait l’objet le 14 octobre 2022 d’une publication dans le Lancet Infectious Diseases.

Les infections nécrosantes de la peau et des parties molles sont des infections bactériennes sévères affectant la peau et les tissus sous-cutanés. Leur prise en charge en urgence nécessite un traitement antibiotique large spectre, le débridement des tissus nécrosés, et une admission en réanimation dans 50% des cas pour la prise en charge des défaillances d’organes associées.

L'incidence des infections nécrosantes des tissus mous a augmenté au cours des dernières décennies, de sorte que la plupart des médecins pourraient voir au moins un cas de ces infections potentiellement mortelles au cours de leur carrière. Malgré les progrès des soins, les infections nécrosantes des tissus mous sont toujours associées à une morbidité et une mortalité élevées, ce qui souligne la nécessité d'une formation continue de la communauté médicale.

Cette revue générale a pour objectif de faire un état des lieux exhaustif des connaissances concernant les aspects diagnostiques, physiopathologiques, et thérapeutiques des infections de la peau et des parties molles.

Pour la mener à bien, l’équipe de recherche a recherché dans PubMed des articles publiés en anglais sur l'infection nécrosante des tissus mous des membres ou de localisation abdomino-périnéale chez les adultes de 18 ans ou plus, depuis sa création au 1er mars 2021.

Une vigilance et une sensibilisation accrues à ces infections devraient améliorer le délai de diagnostic et l'orientation précoce vers des centres spécialisés, avec une amélioration du pronostic des infections nécrosantes des tissus mous.

Le principal facteur pronostique modifiable est le délai entre l’admission des patients et le 1er débridement chirurgical. L’ensemble des facteurs permettant de raccourcir ce délai, intégrant la suspicion diagnostique initiale, l’accès à un bloc opératoire, à un chirurgien et à un plateau technique de réanimation doivent être pris en compte.

Ces éléments nourrissent la réflexion autour de l’organisation régionale de la prise en charge des infections de la peau et des parties molles en centres experts.

Le groupe fasciite nécrosante Henri-Mondor réunit depuis 2014 des spécialistes de plusieurs disciplines autour de la prise en charge des infections de la peau et des parties molles. Les objectifs de ce groupe sont d’améliorer la qualité de la prise en charge des patients atteints d’infections de la peau et des parties molles pris en charge à l’hôpital Henri-Mondor AP-HP et de proposer une offre de soins régionale ; ainsi que de développer une thématique de recherche sur les infections de la peau et des parties molles.

Référence : Camille Hua, Tomas Urbina, Romain Bosc, Tom Parks, Shiranee Sriskandan, Nicolas de Prost, Olivier Chosidow
 
À propos de la Faculté de Santé de l'UPEC

Ancienne Faculté de Médecine, elle devient Faculté de Santé après l’intégration d’un département  important de formations paramédicales (soins infirmiers, ergothérapie, kinésithérapie, manipulation en électroradiologie, cadre de santé). Environ 9000 étudiants en 2021.En démonstratrice nationale de la réforme des études médicales, sa Licence Sciences pour la Santé (LSPS) forme à la filière Médecine et aux nouveaux métiers de la santé, tout en permettant une poursuite d’études vers une quinzaine de masters spécialisés. Une centaine de diplômes universitaires est également proposée en formation continue à la Faculté de santé, au sein d’un département au dynamisme exponentiel.Son centre de recherche IMRB (INSERM) rayonne au niveau national et international avec 20 équipes labellisées en 2021 (environ 600 personnes).La Faculté de Santé se déploie sur le vaste territoire de l’Est Parisien, notamment avec la création de Maisons de Santé Universitaires (MSU) permettant un vrai maillage universitaire du territoire et la reconquête des déserts médicaux.
http://sante.u-pec.fr/

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