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PROJET D’« ECOLE » SOCIO-ENVIRONNEMENTALE DU GRAND PARIS

Publié le 4 mai 2020 Mis à jour le 30 mars 2023

L’équipe politique de l’UPEC envisage de soutenir prochainement la labellisation d’un ensemble de masters et/ou DU sous le nom d’Ecole socio-environnementale du Grand Paris (The Greater Paris School of Socio-environmental Studies, GPS3) pour rendre encore davantage visibles qu’ils ne le sont déjà les liens thématiques entre ces formations, notamment au plan international, et surtout développer des passerelles scientifiques entre elles - sans en changer la gouvernance. Ce projet d’"Ecole" (nommée GPS3), conçu sous le signe d’un graduate program, a ainsi vocation à réunir des formations de diverses composantes de l’UPEC et, sous ce rapport notamment, à entretenir des liens privilégiés avec l’Ecole internationale d’Etudes Politiques (EEP).

UPEC-Campus centre
A son lancement, envisagé en septembre 2020, il est prévu qu’un site Internet dédié à l’ "Ecole" puisse, tel un "portail", diffuser des informations relatives à l’ensemble des formations de l’UPEC entretenant des liens étroits avec le thème des transformations socio-environnementales ainsi que des informations scientifiques et/ou inhérentes à des manifestations scientifiques organisées au sein de l’UPEC, etc., relatives à ce même objet d’étude, le graduate program étant en effet conçu comme une formation à et par la recherche, à l’image des écoles universitaires de recherche (EUR).
 

Promouvoir une perspective pluridisciplinaire

Depuis une trentaine d’années, les diagnostics et recommandations des chercheurs qui étudient la "soutenabilité" sont constamment précisés et confirmés au fur et à mesure que la science progresse et que les technologies évoluent. En dépit de ces avancées et du renforcement de la prise de conscience, à la fois sociale et politique, du caractère nécessaire et urgent des transitions écologiques, les résultats escomptés se font attendre, ne serait-ce qu’en termes de tendances. Pour analyser ce paradoxe, il semble pertinent de renforcer la formation à et par la recherche dans ce champ d’étude scientifique, non seulement en favorisant les échanges et collaborations entre les "disciplines" scientifiques, mais aussi en développant fortement la coopération entre les différentes parties prenantes (université, organismes de recherche, acteurs économiques, instances politiques et société civile) afin de contribuer à la formation d’un écosystème régional de la connaissance qui soit à la hauteur des enjeux des transitions socio-environnementales.


Analyser les freins et les obstacles politiques et sociaux aux transitions écologiques

L’ampleur de la crise environnementale met en évidence l’ampleur des mutations, aussi nombreuses que nécessaires, qui ont partie liée avec un ensemble de représentations et d’usages politiques, économiques et sociaux. De telles mutations dépendent en particulier de la façon dont évolueront, localement et à l’échelle globale, les modes de production et de consommation et, de manière plus générale, les modes de vie. Sous ce rapport, les transitions écologiques ne sont pas réductibles à l’élaboration et la mise en œuvre de politiques dites environnementales, au sens étroit. Dans la mesure où ce sont des modes d’organisation et des usages sociaux qui contribuent aux dégradations et dérèglements environnementaux, un des principaux enjeux consiste en l’identification des changements sociaux susceptibles de favoriser les changements environnementaux jugés nécessaires. Un des objectifs de l’Ecole dite GPS3 sera précisément, à l’appui de son site Internet notamment, de mettre en valeur l’articulation entre les activités de formation et de recherche qui permettent d’analyser les freins et les obstacles sociaux à la transition environnementale.
 

Une approche pluridisciplinaire pour contribuer à l’analyse et à la résolution des problèmes socio-environnementaux

La cohérence de cet engagement est fondée sur l’unité des problèmes socio-environnementaux à la résolution desquels il s’agit œuvrer. Un tel positionnement a des implications méthodologiques fortes. Celles-ci passent, d’une part, par l’explicitation et l’analyse réflexive des modalités d’articulation, souvent implicites et insuffisamment questionnées, des plans normatifs et descriptifs de l’analyse et de ses implications en matière de recherche, y compris appliquée et, d’autre part, par un dépassement de l’opposition entre approches fondamentales et appliquées, entre théorie et pratique. Il s’agit, en renforçant les liens entre activités de recherche, d’innovation et de formation, de mieux informer les acteurs publics (politiques, administratifs) et privés, de les associer à la démarche de l'Ecole et de les associer à l’identification des problèmes rencontrés pour mieux analyser les situations et agir efficacement sur elles.

Cette démarche, qui s’intègre dans le champ des recherches sur les modèles de transition de longue portée, veut promouvoir une pratique des sciences sociales inscrite dans un dialogue soutenu avec les sciences physico-chimiques et biologiques de l’environnement. Pour cela, elle s’appuie sur les forces nombreuses qui, au sein de l’Université Paris-Est Créteil (UPEC) et en relation avec elles, travaillent dans cette perspective pluridisciplinaire et qui, à la faveur d’une collaboration renforcée et de partenariats élargis, ambitionnent de développer des axes novateurs sur le plan de l’articulation entre la formation et la recherche.  L’objectif est de favoriser le développement de dynamiques innovantes sur de grandes problématiques socio-environnementales pour lesquelles l’UPEC, associée à ses partenaires, dispose de compétences notoires sur le plan national et international.


Explorer et développer le potentiel de l’expérimentation socio- environnementale

L’accent mis sur la notion de transition souligne le souci pragmatique d’explorer et développer au sein de l’UPEC, en cohérence avec son fort investissement dans le domaine de la santé, le potentiel de l’expérimentation socio-environnementale. Cette perspective conditionne à la fois la représentation des finalités scientifiques et pédagogiques propres aux formations et initiatives que présente l’Ecole socio-environnementale du Grand Paris, la teneur des orientations méthodologiques qu’elles présupposent et leurs enjeux sur le terrain de l’insertion professionnelle à bac+5 et bac+8, en formation initiale et en formation continue.


Inventer les métiers de la transition socio-environnementale

L’objectif est aussi de contribuer à définir les métiers de demain par l'innovation et par la formation initiale et continue des concepteurs, managers et opérateurs des multiples modalités de la transition environnementale. Diverses études scientifiques indiquent qu’à très brève échéance, de nombreux métiers auront considérablement changé, tout particulièrement dans des domaines où la recherche et l’innovation progressent rapidement. Forte de ce constat, l’UPEC s’affirme ainsi également dans le domaine des transformations socio-environnementales comme une actrice majeure de ce changement social, par le respect des objectifs de soutenabilité qu’elle s’impose en tant qu’organisation et par l’articulation, à un haut niveau d’exigence, de ses missions académiques dans les domaines de la formation et de la recherche
Cette démarche s’appuie sur un riche réseau de partenariats nationaux et internationaux.