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Retour sur le dimanche des étudiant.e.s de l’UPEC au Musée de Cluny
Publié le 11 janvier 2017
Le 4 décembre dernier, dix-huit étudiant.e.s en Histoire de l'UPEC se sont faits les médiateurs du Musée de Cluny - Musée national du Moyen Âge.
Date(s)
le 9 janvier 2017
Une moitié des étudiant.e.s mobilisé.e.s lors de cette journée suit actuellement le parcours "Art & Patrimoine" en licence 3, l’autre le parcours professionnalisant "Histoire publique" en master 2.
Ce partenariat s’inscrit dans les objectifs des deux formations puisqu’il s’est agi pour les premiers de s’initier à l’histoire de l’art médiéval et au monde des musées et pour les seconds de mettre en œuvre les techniques de diffusion de l’histoire, auprès d’un large public, acquises au cours du semestre.
Après avoir visité le musée, choisi chacun une œuvre et travaillé avec Anne-Sophie Grassin du service culturel et Florence Margo-Schwoebel du service de la documentation, les étudiant.e.s ont pendant tout l’après-midi présenté avec un grand dynamisme et un sens didactique certain le résultat de leurs recherches aux 1898 visiteurs qui ont franchi les portes du musée ce jour-là.
Voici ce que les étudiant.e.s, les équipes du musée et les enseignants ont retenu de cet après-midi qui prouve une nouvelle fois que l’université hors les murs est un enrichissement pour toutes et tous :
L’envers du musée
« Le fait de pouvoir monter dans les tours de ce musée, qui sont désormais réservées à toutes les archives et à tous les ouvrages relatifs aux œuvres exposées, est une chance inouïe », rapporte Natacha L. : pour la majorité des étudiant.e.s, cette manifestation fut la première confrontation avec les coulisses d’un grand musée. Ils ont non seulement découvert les espaces réservés aux professionnels, mais ont aussi pu comprendre le rôle des différents acteurs du musée. Ceux-ci ont salué le sérieux du travail de préparation des étudiant.e.s qui se sont fondés à la fois sur leur propre expérience des œuvres et sur les dossiers documentaires réunis par le musée pour les chercheurs et les médiateurs.
Postés pendant 4 heures dans les salles du musée et observant les déplacements des visiteurs d’une œuvre à l’autre, les étudiant.e.s ont aussi été sensibles à la muséographie et à la scénographie. Dans le frigidarium bondé en raison de l’exposition sur les Mérovingiens, Fleuric doit trouver une place pour parler de deux fibules en forme d’oiseau disposées au milieu d’une vitrine tandis que Daphnè, dans la chapelle, adopte un ton feutré dans cet espace à l’écart et plus intimiste ; mis en valeur au milieu de la salle 10, trois chapiteaux attirent beaucoup plus les visiteurs que la crosse d’évêque, exposée dans un des coins, que Mathias présente. Thomas, face à un retable ouvert, explique ce qui se trouve sur les panneaux extérieurs et Mallaury fait se contorsionner le public pour qu’il aperçoive l’arrière d’un groupe sculpté de l’Annonciation pendant que Lydia révèle grâce à sa tablette les détails invisibles à l’œil nu et les faces cachées d’un coffret en ivoire et que Romain montre sur son téléphone portable des valves de boîte à miroir proches de celle de la salle 11. Et quels efforts Morgane, devant une tapisserie de la dernière salle, doit déployer pour attirer l’attention des visiteurs fatigués ! Beaucoup plus directement que par une visite, beaucoup plus efficacement que par un cours, les étudiant.e.s comprennent les implications des aspects concrets de l’exposition des œuvres.
Face au(x) public(s)
Maria-Christina avoue que « le premier contact avec le public fut assez difficile » et tous notent leur appréhension au début de l’après-midi, mais ce sentiment a vite laissé place à une grande aisance et, comme le reconnaît Nina, « cette expérience de l’oral est de loin plus agréable que celle en classe ». Le plan d’un exposé scolaire, les notes sont rapidement oubliés pour que le propos s’adapte aux différents types de publics. Marie, constatant peu à peu que les enfants demandent pourquoi la Vierge de la Pietà de Tarascon ne pleure pas, que les étudiant.e.s posent des questions sur les procédés techniques et que les personnes âgées s’interrogent sur la fidélité de la scène à l’épisode raconté dans la Bible, module alors son analyse en fonction de l’âge des visiteurs. Plusieurs, comme Sarah, soulignent que souvent leurs présentations se sont muées en de véritables dialogues et que ces échanges leur ont beaucoup appris : au musée, il n’y a pas que le médiateur qui parle ! Et, à Cluny, on ne parle pas qu’en français : si Guillaume et Natacha B. présentent l’un un pied reliquaire, l’autre un Christ en majesté à des visiteurs anglophones, les connaissances des étudiant.e.s en espagnol et en italien sont aussi mises à contribution.
« Un bonus pour l’ego ! »
Encadrés par l’équipe du musée et par les enseignants-chercheurs de l’UPEC, les étudiant.e.s ont eu toute liberté pour construire leur discours de la manière qui leur convenait le mieux.
Krystell capte son auditoire en racontant les épisodes mythologiques qui ornent un coffret ; Iris explique un vitrail représentant Tobie et Sara dans leur lit de noces avec un humour qui ne laisse pas insensible les visiteurs ; Damien instaure un jeu de questions et de réponses autour de la baignoire de Dagobert. Chacun dans un style différent s’approprie « son » œuvre au fur et à mesure de l’après-midi.
Au-delà des apports pédagogiques de la manifestation, ce que les étudiant.e.s retiennent, c’est la confiance dont un musée de renom a fait preuve à leur égard, c’est la bienveillance des visiteurs : « une journée comme ça, ça fait du bien », « c’est beau d’entendre une petite fille de 8 ans dire ‘Merci Monsieur, j’ai mieux compris’ ». Et que dire du plaisir des enseignants quand trois visiteuses se retournent vers eux en partant et dressent les pouces vers le haut en disant « bravo les étudiant.e.s de l’UPEC ! » ?
Ce partenariat s’inscrit dans les objectifs des deux formations puisqu’il s’est agi pour les premiers de s’initier à l’histoire de l’art médiéval et au monde des musées et pour les seconds de mettre en œuvre les techniques de diffusion de l’histoire, auprès d’un large public, acquises au cours du semestre.
Après avoir visité le musée, choisi chacun une œuvre et travaillé avec Anne-Sophie Grassin du service culturel et Florence Margo-Schwoebel du service de la documentation, les étudiant.e.s ont pendant tout l’après-midi présenté avec un grand dynamisme et un sens didactique certain le résultat de leurs recherches aux 1898 visiteurs qui ont franchi les portes du musée ce jour-là.
Voici ce que les étudiant.e.s, les équipes du musée et les enseignants ont retenu de cet après-midi qui prouve une nouvelle fois que l’université hors les murs est un enrichissement pour toutes et tous :
L’envers du musée
« Le fait de pouvoir monter dans les tours de ce musée, qui sont désormais réservées à toutes les archives et à tous les ouvrages relatifs aux œuvres exposées, est une chance inouïe », rapporte Natacha L. : pour la majorité des étudiant.e.s, cette manifestation fut la première confrontation avec les coulisses d’un grand musée. Ils ont non seulement découvert les espaces réservés aux professionnels, mais ont aussi pu comprendre le rôle des différents acteurs du musée. Ceux-ci ont salué le sérieux du travail de préparation des étudiant.e.s qui se sont fondés à la fois sur leur propre expérience des œuvres et sur les dossiers documentaires réunis par le musée pour les chercheurs et les médiateurs.
Postés pendant 4 heures dans les salles du musée et observant les déplacements des visiteurs d’une œuvre à l’autre, les étudiant.e.s ont aussi été sensibles à la muséographie et à la scénographie. Dans le frigidarium bondé en raison de l’exposition sur les Mérovingiens, Fleuric doit trouver une place pour parler de deux fibules en forme d’oiseau disposées au milieu d’une vitrine tandis que Daphnè, dans la chapelle, adopte un ton feutré dans cet espace à l’écart et plus intimiste ; mis en valeur au milieu de la salle 10, trois chapiteaux attirent beaucoup plus les visiteurs que la crosse d’évêque, exposée dans un des coins, que Mathias présente. Thomas, face à un retable ouvert, explique ce qui se trouve sur les panneaux extérieurs et Mallaury fait se contorsionner le public pour qu’il aperçoive l’arrière d’un groupe sculpté de l’Annonciation pendant que Lydia révèle grâce à sa tablette les détails invisibles à l’œil nu et les faces cachées d’un coffret en ivoire et que Romain montre sur son téléphone portable des valves de boîte à miroir proches de celle de la salle 11. Et quels efforts Morgane, devant une tapisserie de la dernière salle, doit déployer pour attirer l’attention des visiteurs fatigués ! Beaucoup plus directement que par une visite, beaucoup plus efficacement que par un cours, les étudiant.e.s comprennent les implications des aspects concrets de l’exposition des œuvres.
Face au(x) public(s)
Maria-Christina avoue que « le premier contact avec le public fut assez difficile » et tous notent leur appréhension au début de l’après-midi, mais ce sentiment a vite laissé place à une grande aisance et, comme le reconnaît Nina, « cette expérience de l’oral est de loin plus agréable que celle en classe ». Le plan d’un exposé scolaire, les notes sont rapidement oubliés pour que le propos s’adapte aux différents types de publics. Marie, constatant peu à peu que les enfants demandent pourquoi la Vierge de la Pietà de Tarascon ne pleure pas, que les étudiant.e.s posent des questions sur les procédés techniques et que les personnes âgées s’interrogent sur la fidélité de la scène à l’épisode raconté dans la Bible, module alors son analyse en fonction de l’âge des visiteurs. Plusieurs, comme Sarah, soulignent que souvent leurs présentations se sont muées en de véritables dialogues et que ces échanges leur ont beaucoup appris : au musée, il n’y a pas que le médiateur qui parle ! Et, à Cluny, on ne parle pas qu’en français : si Guillaume et Natacha B. présentent l’un un pied reliquaire, l’autre un Christ en majesté à des visiteurs anglophones, les connaissances des étudiant.e.s en espagnol et en italien sont aussi mises à contribution.
« Un bonus pour l’ego ! »
Encadrés par l’équipe du musée et par les enseignants-chercheurs de l’UPEC, les étudiant.e.s ont eu toute liberté pour construire leur discours de la manière qui leur convenait le mieux.
Krystell capte son auditoire en racontant les épisodes mythologiques qui ornent un coffret ; Iris explique un vitrail représentant Tobie et Sara dans leur lit de noces avec un humour qui ne laisse pas insensible les visiteurs ; Damien instaure un jeu de questions et de réponses autour de la baignoire de Dagobert. Chacun dans un style différent s’approprie « son » œuvre au fur et à mesure de l’après-midi.
Au-delà des apports pédagogiques de la manifestation, ce que les étudiant.e.s retiennent, c’est la confiance dont un musée de renom a fait preuve à leur égard, c’est la bienveillance des visiteurs : « une journée comme ça, ça fait du bien », « c’est beau d’entendre une petite fille de 8 ans dire ‘Merci Monsieur, j’ai mieux compris’ ». Et que dire du plaisir des enseignants quand trois visiteuses se retournent vers eux en partant et dressent les pouces vers le haut en disant « bravo les étudiant.e.s de l’UPEC ! » ?
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