Pour la 6e année consécutive, une vingtaine d’étudiants en exil vont pouvoir bénéficier de cours de français au Delcife et d’une aide à l’insertion dans un cursus d’études supérieures.
Ils s’appellent Hashem, Samed, Sara, Tamara…, ils viennent de Syrie, de Turquie, du Soudan, du Sri Lanka… Ils ont dû quitter leur pays pour des raisons politiques, interrompre leurs études et sont venus se réfugier en France. Ils font partie des 20 étudiants qui, cette année encore, sont accueillis par le Delcife, le département de Français Langue Étrangère de l’UPEC.
Pendant un an, au sein du dispositif Passerelle vers l’université, ils vont développer leurs compétences en français afin de pouvoir reprendre leurs études supérieures en France l’année prochaine. Tout au long de l’année universitaire, ces étudiants bénéficient d’une attention bienveillante de la part des professeurs de français du Delcife qui les soutiennent, les encouragent, et restent à l’écoute de leurs besoins et de leurs éventuelles difficultés. Dans les différents cours qu’ils suivent, 20 heures par semaine, en langue française, en culture, en méthodologie universitaire, et selon leurs choix, en français de l’économie, en français du droit, en français du management, etc., l’objectif des enseignants est de leur permettre d’acquérir un bagage de compétences et de connaissances utiles à toute reprise d’études en France.
Comme chaque année, le Delcife est épaulé par les conseillers du SCUIO-BAIP (Service Commun Universitaire d’Information et d’Orientation – Bureau d’Aide à l’Insertion Professionnelle). Les étudiants doivent en effet découvrir les différents parcours et formations de l’enseignement supérieur, construire un projet d’études et professionnel et vérifier sa faisabilité, faire reconnaître leur(s) diplôme(s) étranger(s) ou leurs premières années d’études, connaître le niveau auquel ils seront admis en formation. Pour les aider et les guider, les conseillers du SCUIO-BAIP reçoivent les étudiants du programme en entretien individuel et suivent la construction de leur projet.
Cette année encore, le Delcife reste fidèle à sa volonté d’accueillir, de soutenir et d’accompagner des étudiants en exil. La réussite des étudiants des programmes des années précédentes - ils sont désormais une centaine - est le fruit du travail de toute une équipe et un encouragement à poursuivre cet engagement.
Structures d’encadrement du programme
Avec le dispositif
Passerelle vers l’université, l’UPEC fait partie du réseau
Migrants dans l’Enseignement Supérieur. Fondé en 2017 avec le soutien de la Conférence des Présidents d'Université (CPU), le réseau regroupe des établissements d’enseignement supérieur et des associations engagées dans l’insertion des étudiants exilés en France. Ces actions sont soutenues financièrement par l’
Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) avec la participation de plusieurs partenaires publics et privés. Cette année, 42 établissements en France, dont 14 en région parisienne, ont pu mettre en place ces programmes spécifiques. En 2021, plus de 1300 étudiants en exil ont ainsi intégré l’université française grâce à ces dispositifs.
À l’UPEC, le programme est soutenu par plusieurs acteurs engagés pour la réussite du dispositif :
- Le Delcife encadre l’enseignement du Français Langue Étrangère et prend en charge une partie du coût du programme
- Le Service Commun Universitaire d’Information et d’Orientation – Bureau d’Aide à l’Insertion Professionnelle (SCUIO-BAIP) conseille les étudiants dans leur projet d’études
- La Direction des Relations Internationales (DRI) et le Pôle Langues de l’UPEC proposent aux étudiants des dispositifs de formation en langue française : tandems bilingues et ateliers de conversation
- L’UPEC s’engage en acceptant d’exonérer les étudiants des frais d’inscription
Le succès du dispositif
Passerelle vers l’Université repose en grande partie sur l’accompagnement des étudiants exilés, soutien indispensable à leur intégration à l’université. Grâce à l’aide des équipes enseignantes et administratives, les étudiants du programme s’insèrent progressivement dans la vie universitaire et réalisent leur projet d’études. Des propositions de collaboration avec des associations étudiantes sont également les bienvenues.
Le programme Passerelle en quelques chiffres
- 120 étudiants bénéficiaires depuis 2016
- 18 nationalités différentes (parmi les pays les plus représentés figurent la Turquie, la Syrie, le Soudan, le Bangladesh et l’Afghanistan)
- 50% d’hommes, 50% de femmes
Rédactrices : Edna Castello et Vera Delorme, responsables du dispositif Passerelle vers l’Université