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Publication d'une étude sur la mémoire immunitaire contre le SARS-Cov-2

Publié le 8 février 2021

Des équipes Inserm, CNRS, Université Paris-Est Créteil au sein de l’hôpital Henri-Mondor AP-HP, Inserm, CNRS, Université de Paris au sein de l’Institut Necker-Enfants Malades, et Université Paris-Est Créteil, Inserm au sein des unités de recherche de l’Institut Mondor de Recherche Biomédicale ont étudié la mémoire immunitaire contre le SARS-Cov-2.

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Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue Cell le 2 février 2021. Ils montrent la maturation et la persistance de la mémoire immunitaire B contre le virus au cours du temps.

La mémoire immunitaire est un mécanisme qui protège les individus contre la réinfection. Cette stratégie de défense de l’organisme qui est à la base du succès des vaccins comprend la production d'anticorps protecteurs dans le sang (détectés par sérologie) ainsi que la formation de cellules à mémoire, capables de se réactiver en cellules productrices d'anticorps lors d'une nouvelle infection.

Les équipes du Pr Matthieu Mahévas du service de médecine interne de l’hôpital Henri-Mondor AP-HP, de l’unité de recherche « Transfusion et maladies du globule rouge » de l'Institut Mondor de Recherche Biomédicale (UPEC/Inserm), du Pr Jean-Claude Weill et du Dr Claude-Agnès Reynaud de l’Institut Necker-Enfants Malades (Inserm/CNRS/Université de Paris), ont étudié le devenir des cellules B mémoires dans deux cohortes de patients présentant une forme modérée ou sévère de COVID-19 jusqu’à 6 mois après l’infection.  

Cette étude, menée en collaboration avec l’équipe du Pr Félix Rey à l’Institut Pasteur, a permis de mettre en évidence l'accumulation des cellules mémoire spécifiques de la spicule (Spike) du SARS-Cov2 au cours du temps et de montrer que les anticorps produits par ces cellules mémoires neutralisaient le virus in vitro. La maturation de la mémoire immunitaire B contre le virus au cours du temps est un résultat très encourageant pour la vaccination et la question de la protection contre les variants, car les cellules mémoires peuvent s’adapter aux pathogènes et réinitier une réponse immune efficace et intense lors d’une nouvelle exposition. Ces travaux ont bénéficié d’un financement de la Fondation pour la Recherche Médicale dans le cadre de l'appel de l'ANR-Flash Covid (Projet Memo-Cov-2).