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Jeanne Chiron (LIS), distinguée pour sa thèse sur les dialogues éducatifs des Lumières
Publié le 13 décembre 2017
La thèse en littérature de Jeanne Chiron « Le dialogue éducatif des Lumières : innovations, permanences et fantasmes (1754-1804) » vient d’être saluée par le prix de thèse Université Paris-Est. Rencontre avec la lauréate.
Date(s)
le 8 janvier 2018
1- Quel est votre parcours universitaire ?
J’ai commencé par une classe préparatoire au Lycée Lakanal de Sceaux. J’ai ensuite intégré l’Ecole Normale Supérieure de Lyon en Littérature et Sciences Humaines où j’ai préparé l’agrégation de Lettres modernes. Après mon agrégation, j’ai postulé pour un contrat doctoral que j’ai eu avec l’Université Paris-Est. Auparavant, j’ai effectué un Master 2 en Littérature française au sein de l’UFR LLSH à l’UPEC. C’est ainsi que j’ai rencontré Mme Plagnol-Diéval qui est devenue ma directrice de thèse.
2- Quelles sont les grandes lignes de votre thèse ?
Il s’agissait d’étudier des textes éducatifs singuliers dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Ces textes utilisent la forme du dialogue, qui a déjà une longue histoire littéraire, et l’infléchissent vers une forme capable de rendre compte de nouvelles exigences éducatives.
L’intérêt de cette étude consiste à présenter la situation éducative idéale des Lumières, ses aspirations mais aussi ses limites. La tension entre rêves d’une éducation totalement repensée et pesanteurs éducatives s’y mesure, et permet d’avoir un regard plus affuté sur l’éducation au XVIIIe siècle.
3- Quels enjeux scientifiques vos travaux soulèvent-ils ?
Je pourrais dire qu’ils soulèvent la question des conditions d’entrée des exigences empiriques dans l’éducation. On peut en effet y mesurer l’importance nouvelle accordée aux sensations et à l’affectivité dans l’éducation, doublée d’un intérêt très important pour l’éducation des filles qui prend forme à cette époque et se structure autour de l’enseignement de la morale et de la religion. S’observe alors une nouvelle conception de l’éducation morale et un travail approfondi sur les moyens de son efficacité.
4- Pourquoi selon vous votre thèse a-t-elle été saluée par ce prix ?
La pensée éducative du XVIIIe siècle est d’actualité. Elle a été étudiée mais pas sous cet angle qui permet de faire apparaître plusieurs aspects souvent laissés pour compte : la réflexion sur la temporalité de l’éducation, sur l’association des sens à l’éducation, la promotion de l’affectivité au cœur des apprentissages et l’intérêt pour l’intelligence des enfants, qui se constituent en sujets singuliers, souvent simplifiés, mais quelquefois objets de mystère philosophique.
Par ailleurs, on comprend mieux les stéréotypes de genres en prenant de la distance avec le corpus du XVIIIe siècle qui les expose au grand jour, ce qui est directement en lien avec l’actualité de nos enseignements.
5- Comment qualifierez-vous l’encadrement doctoral dont vous avez bénéficié ?
Très bon, excellent même ! J’ai bénéficié d’une confiance parfaite de la part de ma directrice de thèse, dans un suivi précis qui me laissait aussi beaucoup de libertés. J’ai aussi eu la possibilité d’échanger avec des chercheurs chevronnés, au sein de notre Université et lors de colloques, et surtout de bénéficier des solidarités entre doctorants, notamment grâce à l ‘association REDOC où j’ai fait des rencontres qui m’ont accompagnée et soutenue tout au long de mon doctorat.
6- Quels sont vos projets professionnels ?
Je viens d’avoir la chance d’obtenir un poste de maîtresse de conférence à l’École supérieure du Professorat et de l’Éducation (ÉSPÉ) de l’Université de Rouen. Ce poste me permet de donner une nouvelle dynamique à mes recherches à la fois en histoire de l’éducation, en pédagogie et en littérature jeunesse, où je creuse spécifiquement l’analyse des stéréotypes de genre.
J’ai commencé par une classe préparatoire au Lycée Lakanal de Sceaux. J’ai ensuite intégré l’Ecole Normale Supérieure de Lyon en Littérature et Sciences Humaines où j’ai préparé l’agrégation de Lettres modernes. Après mon agrégation, j’ai postulé pour un contrat doctoral que j’ai eu avec l’Université Paris-Est. Auparavant, j’ai effectué un Master 2 en Littérature française au sein de l’UFR LLSH à l’UPEC. C’est ainsi que j’ai rencontré Mme Plagnol-Diéval qui est devenue ma directrice de thèse.
2- Quelles sont les grandes lignes de votre thèse ?
Il s’agissait d’étudier des textes éducatifs singuliers dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Ces textes utilisent la forme du dialogue, qui a déjà une longue histoire littéraire, et l’infléchissent vers une forme capable de rendre compte de nouvelles exigences éducatives.
L’intérêt de cette étude consiste à présenter la situation éducative idéale des Lumières, ses aspirations mais aussi ses limites. La tension entre rêves d’une éducation totalement repensée et pesanteurs éducatives s’y mesure, et permet d’avoir un regard plus affuté sur l’éducation au XVIIIe siècle.
3- Quels enjeux scientifiques vos travaux soulèvent-ils ?
Je pourrais dire qu’ils soulèvent la question des conditions d’entrée des exigences empiriques dans l’éducation. On peut en effet y mesurer l’importance nouvelle accordée aux sensations et à l’affectivité dans l’éducation, doublée d’un intérêt très important pour l’éducation des filles qui prend forme à cette époque et se structure autour de l’enseignement de la morale et de la religion. S’observe alors une nouvelle conception de l’éducation morale et un travail approfondi sur les moyens de son efficacité.
4- Pourquoi selon vous votre thèse a-t-elle été saluée par ce prix ?
La pensée éducative du XVIIIe siècle est d’actualité. Elle a été étudiée mais pas sous cet angle qui permet de faire apparaître plusieurs aspects souvent laissés pour compte : la réflexion sur la temporalité de l’éducation, sur l’association des sens à l’éducation, la promotion de l’affectivité au cœur des apprentissages et l’intérêt pour l’intelligence des enfants, qui se constituent en sujets singuliers, souvent simplifiés, mais quelquefois objets de mystère philosophique.
Par ailleurs, on comprend mieux les stéréotypes de genres en prenant de la distance avec le corpus du XVIIIe siècle qui les expose au grand jour, ce qui est directement en lien avec l’actualité de nos enseignements.
5- Comment qualifierez-vous l’encadrement doctoral dont vous avez bénéficié ?
Très bon, excellent même ! J’ai bénéficié d’une confiance parfaite de la part de ma directrice de thèse, dans un suivi précis qui me laissait aussi beaucoup de libertés. J’ai aussi eu la possibilité d’échanger avec des chercheurs chevronnés, au sein de notre Université et lors de colloques, et surtout de bénéficier des solidarités entre doctorants, notamment grâce à l ‘association REDOC où j’ai fait des rencontres qui m’ont accompagnée et soutenue tout au long de mon doctorat.
6- Quels sont vos projets professionnels ?
Je viens d’avoir la chance d’obtenir un poste de maîtresse de conférence à l’École supérieure du Professorat et de l’Éducation (ÉSPÉ) de l’Université de Rouen. Ce poste me permet de donner une nouvelle dynamique à mes recherches à la fois en histoire de l’éducation, en pédagogie et en littérature jeunesse, où je creuse spécifiquement l’analyse des stéréotypes de genre.
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