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Concours national "Mon Mémoire MEEF en 180 secondes" : entretien avec Aude, représentante de l'ESPE de l'académie de Créteil !
Publié le 21 juin 2016
Gagnante du concours "Mon Mémoire MEEF en 180 secondes", Aude Sappey-Marinier a représenté l'ESPE de l'académie de Créteil-UPEC lors de la finale nationale : interview croisée avec Aline Frey, sa directrice de mémoire.
Date(s)
le 29 juin 2016
Pouvez-vous nous dire qui vous êtes ?
Je suis Aude Sappey-Marinier (à gauche sur la photo), professeure des écoles stagiaire et étudiante à l'ESPE. J'ai un parcours atypique : après mon baccalauréat français, je suis partie vivre un an au Canada où j'ai obtenu une graduation (équivalent du bac). De retour en France, j’ai suivi un BTS Tourisme avant de rejoindre l’université Lyon II en Maîtrise des sciences et techniques communication et marketing. Une fois mon diplôme en poche, j’ai suivi les cours Florent à Paris et vécu pleinement ma vie de comédienne pendant 10 ans jusqu'à l'arrivée de mon petit bonhomme, qui m’a alors donné l’envie de me poser. En commençant cette reconversion, je ne savais pas à quel point cela me plairait : il n'y a pas un jour sans que je me dise que j'ai fait le bon choix.
Je suis Aline Frey (à droite sur la photo), Maitre de conférence en psychologie cognitive à l’ESPE depuis septembre 2014, et rattachée au Laboratoire CHArt. A l’ESPE, j’enseigne la psychologie des apprentissages, notamment dans le cadre de l’option de recherche « Psychologie de l’apprentissage, diversité, handicap » (éléments théoriques et méthodologiques sur le développement de l’enfant, sa mémoire, son attention, ses capacités langagières, etc.). C’est dans le cadre de cette option que j’ai encadré Aude.
D’autre part, mes recherches portent sur les activités langagières, et notamment sur l’étude de l’existence de possibles transferts d’apprentissage entre les activités musicales et langagières.
> Voir la page de présentation d'Aline Frey
Aude, pouvez-vous nous présenter en quelques mots votre mémoire "Entraînement musical et lecture à haute voix" ?
En résumé, de nombreuses recherches ont démontré l'intérêt de la pratique d'une activité musicale pour soutenir les apprentissages et notamment concernant ceux en lien avec le langage. En effet, la musique partage de nombreux processus cognitifs avec ce dernier et repose sur des bases cérébrales communes. Dans mon travail, j'ai donc testé l'hypothèse selon laquelle un entrainement musical permettrait un transfert d'apprentissage en faveur des capacités langagières, et donc une amélioration de celles-ci.
Pourquoi avoir choisi ce sujet si particulier ?
Au départ, mon premier choix se portait sur la graphie et j'avais sélectionné le sujet musique/langage en deuxième position. Cependant, une fois mes vœux envoyés, je n'arrêtais pas de penser à ce lien : pourquoi y avait-il un sujet unissant la musique et le langage ? Cela m'a intriguée et j'ai changé de thème in extrémis ! Je ne regrette pas mon choix : ce sujet est passionnant ! Je ne pensais pas à l'époque que la musique pouvait venir au secours des apprentissages... et pourtant !
Aline Frey, qu’avez-vous pensé du sujet choisi par Aude ?
Dans l’option de recherche dans laquelle j’encadre Aude, nous proposons aux étudiants différentes thématiques de recherche correspondant aux champs de recherche/expertise des formateurs intervenants. Pour ma part, j’étudie l’existence de possibles liens entre les activités musicales et langagières. C’est une problématique très intéressante qui est au cœur des apprentissages.
Dans son travail, Aude a testé les effets d’une pratique musicale (écoute active, chant, exercices rythmiques) chez un groupe d’enfant (groupe expérimental), par rapport à un apprentissage d’une autre activité de type peinture (groupe contrôle). Elle a montré qu’en 15 séances de 20 minutes, le groupe ayant suivi les activités musicales présente une augmentation significative des performances langagières : suppression syllabique, phonémique, compréhension orale et écrite, etc ! Ces résultats ont des implications directes pour les enseignants qui doivent apprendre aux enfants à s’approprier le langage, à distinguer les sons de la parole, à jouer avec les mots et les sonorités de la langue.
Comment avez-vous accompagné Aude dans son travail ?
Comme à tous les étudiants que j’encadre, j’ai donné à Aude quelques documents sur la question. Aude a très largement dépassé la lecture de ces articles : elle a pris son sujet en main avec une grande motivation et des capacités de travail impressionnantes.
Pour l’anecdote, j’ai dû la "recadrer" quelque fois parce que sa problématique s’engageait trop vers des questions neuropsychologiques, et qu’elle n’aurait pas les outils pour répondre justement à sa question ("Non Aude, vous ne pourrez pas faire passer d’IRM à vos élèves !"). D’un point de vue méthodologique, elle a réalisé un travail colossal. Aude dispose d’une vraie rigueur et réflexion scientifique.
J’ai donc échangé avec elle comme avec n’importe laquelle de mes collègues. A long terme, nous envisageons d’ailleurs de poursuivre ces travaux dans le cadre d’une thèse.
Aude qu’est ce qui a motivé votre participation au concours « Mon Mémoire MEEF en 180 secondes » ?
Je connaissais le principe et je trouvais l'exercice pertinent et amusant. J'avais aussi très envie de profiter de cette occasion pour partager mes découvertes avec un grand nombre de collègues. Je trouve vraiment agréable de partager cette aventure avec Aline Frey, ma directrice de mémoire, qui m'a encouragée et beaucoup inspirée !
Toutes les deux, à l’approche de la finale nationale, comment appréhendez-vous cet évènement ?
Aline Frey : Pour ma part, je suis très sereine… mais ce n’est pas moi qui serai dans l’arène ! Plus sérieusement, Aude a fait une présentation remarquable lors de la finale académique, tant sur le fond du sujet que sur la forme. Aude possède des talents de créativité, d’inventivité, et d’oratrice qui ont rendu sa performance mémorable. Je suis très fière et très heureuse qu’elle représente notre ESPE à la finale nationale, et très en confiance quant à ses capacités à le faire bien. Je sais aussi qu’elle le fera avec plaisir, quel que soit le résultat final.
Aude : En ce qui me concerne, je ne suis pas du tout sereine ! J'ai le trac malgré mes années de théâtre. Je répète tous les jours, et je me dis surtout que c'est une superbe opportunité de parler de manière informelle de mon sujet, de découvrir les mémoires des autres candidats et aussi de m'amuser et de profiter de ce joli moment !
Je suis Aude Sappey-Marinier (à gauche sur la photo), professeure des écoles stagiaire et étudiante à l'ESPE. J'ai un parcours atypique : après mon baccalauréat français, je suis partie vivre un an au Canada où j'ai obtenu une graduation (équivalent du bac). De retour en France, j’ai suivi un BTS Tourisme avant de rejoindre l’université Lyon II en Maîtrise des sciences et techniques communication et marketing. Une fois mon diplôme en poche, j’ai suivi les cours Florent à Paris et vécu pleinement ma vie de comédienne pendant 10 ans jusqu'à l'arrivée de mon petit bonhomme, qui m’a alors donné l’envie de me poser. En commençant cette reconversion, je ne savais pas à quel point cela me plairait : il n'y a pas un jour sans que je me dise que j'ai fait le bon choix.
Je suis Aline Frey (à droite sur la photo), Maitre de conférence en psychologie cognitive à l’ESPE depuis septembre 2014, et rattachée au Laboratoire CHArt. A l’ESPE, j’enseigne la psychologie des apprentissages, notamment dans le cadre de l’option de recherche « Psychologie de l’apprentissage, diversité, handicap » (éléments théoriques et méthodologiques sur le développement de l’enfant, sa mémoire, son attention, ses capacités langagières, etc.). C’est dans le cadre de cette option que j’ai encadré Aude.
D’autre part, mes recherches portent sur les activités langagières, et notamment sur l’étude de l’existence de possibles transferts d’apprentissage entre les activités musicales et langagières.
> Voir la page de présentation d'Aline Frey
Aude, pouvez-vous nous présenter en quelques mots votre mémoire "Entraînement musical et lecture à haute voix" ?
En résumé, de nombreuses recherches ont démontré l'intérêt de la pratique d'une activité musicale pour soutenir les apprentissages et notamment concernant ceux en lien avec le langage. En effet, la musique partage de nombreux processus cognitifs avec ce dernier et repose sur des bases cérébrales communes. Dans mon travail, j'ai donc testé l'hypothèse selon laquelle un entrainement musical permettrait un transfert d'apprentissage en faveur des capacités langagières, et donc une amélioration de celles-ci.
Pourquoi avoir choisi ce sujet si particulier ?
Au départ, mon premier choix se portait sur la graphie et j'avais sélectionné le sujet musique/langage en deuxième position. Cependant, une fois mes vœux envoyés, je n'arrêtais pas de penser à ce lien : pourquoi y avait-il un sujet unissant la musique et le langage ? Cela m'a intriguée et j'ai changé de thème in extrémis ! Je ne regrette pas mon choix : ce sujet est passionnant ! Je ne pensais pas à l'époque que la musique pouvait venir au secours des apprentissages... et pourtant !
Aline Frey, qu’avez-vous pensé du sujet choisi par Aude ?
Dans l’option de recherche dans laquelle j’encadre Aude, nous proposons aux étudiants différentes thématiques de recherche correspondant aux champs de recherche/expertise des formateurs intervenants. Pour ma part, j’étudie l’existence de possibles liens entre les activités musicales et langagières. C’est une problématique très intéressante qui est au cœur des apprentissages.
Dans son travail, Aude a testé les effets d’une pratique musicale (écoute active, chant, exercices rythmiques) chez un groupe d’enfant (groupe expérimental), par rapport à un apprentissage d’une autre activité de type peinture (groupe contrôle). Elle a montré qu’en 15 séances de 20 minutes, le groupe ayant suivi les activités musicales présente une augmentation significative des performances langagières : suppression syllabique, phonémique, compréhension orale et écrite, etc ! Ces résultats ont des implications directes pour les enseignants qui doivent apprendre aux enfants à s’approprier le langage, à distinguer les sons de la parole, à jouer avec les mots et les sonorités de la langue.
Comment avez-vous accompagné Aude dans son travail ?
Comme à tous les étudiants que j’encadre, j’ai donné à Aude quelques documents sur la question. Aude a très largement dépassé la lecture de ces articles : elle a pris son sujet en main avec une grande motivation et des capacités de travail impressionnantes.
Pour l’anecdote, j’ai dû la "recadrer" quelque fois parce que sa problématique s’engageait trop vers des questions neuropsychologiques, et qu’elle n’aurait pas les outils pour répondre justement à sa question ("Non Aude, vous ne pourrez pas faire passer d’IRM à vos élèves !"). D’un point de vue méthodologique, elle a réalisé un travail colossal. Aude dispose d’une vraie rigueur et réflexion scientifique.
J’ai donc échangé avec elle comme avec n’importe laquelle de mes collègues. A long terme, nous envisageons d’ailleurs de poursuivre ces travaux dans le cadre d’une thèse.
Aude qu’est ce qui a motivé votre participation au concours « Mon Mémoire MEEF en 180 secondes » ?
Je connaissais le principe et je trouvais l'exercice pertinent et amusant. J'avais aussi très envie de profiter de cette occasion pour partager mes découvertes avec un grand nombre de collègues. Je trouve vraiment agréable de partager cette aventure avec Aline Frey, ma directrice de mémoire, qui m'a encouragée et beaucoup inspirée !
Toutes les deux, à l’approche de la finale nationale, comment appréhendez-vous cet évènement ?
Aline Frey : Pour ma part, je suis très sereine… mais ce n’est pas moi qui serai dans l’arène ! Plus sérieusement, Aude a fait une présentation remarquable lors de la finale académique, tant sur le fond du sujet que sur la forme. Aude possède des talents de créativité, d’inventivité, et d’oratrice qui ont rendu sa performance mémorable. Je suis très fière et très heureuse qu’elle représente notre ESPE à la finale nationale, et très en confiance quant à ses capacités à le faire bien. Je sais aussi qu’elle le fera avec plaisir, quel que soit le résultat final.
Aude : En ce qui me concerne, je ne suis pas du tout sereine ! J'ai le trac malgré mes années de théâtre. Je répète tous les jours, et je me dis surtout que c'est une superbe opportunité de parler de manière informelle de mon sujet, de découvrir les mémoires des autres candidats et aussi de m'amuser et de profiter de ce joli moment !
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