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Traverser l’Atlantique à la voile : l'engagement d'une alumni de l'UPEC pour une mobilité douce
Dans le cadre du printemps des mobilités, nous vous proposons de découvrir le témoignage d'Anne, alumni de l'UPEC, qui a décidé de remplacer l'avion par le voilier pour ses voyages longue distance. Elle traverse l'Atlantique pour rejoindre l'Amérique latine à la seule force du vent.
Après un master en socio-politique de la globalisation à l'UPEC, elle découvre l’urgence écologique dans le contenu des cours et au fil des stages qu'elle entreprend en Amérique latine, en agroécologie. Son engagement se concrétise ensuite dans sa participation à la mise en place de la Convention Citoyenne Étudiante à l'UPEC, d'abord en tant qu'étudiante puis en tant que chargée de projet.
Mais c’est surtout une prise de conscience personnelle qui la pousse à repenser ses modes de déplacement : plus question de prendre l’avion.
Comment continuer à voyager entre les continents de manière responsable ? Sa solution : apprendre la voile !
L'aventure commence
Sans aucune expérience préalable, Anne débute par un stage aux Glénans, puis passe une année auprès de la Marine nationale, afin d'apprendre les rudiments de la navigation et de la régate. En quête d’un équipage pour une transatlantique, elle poste une annonce sur des plateformes de mise en relation entre capitaines et équipiers. Rapidement, elle est contactée par un duo sur le point de traverser l'Atlantique depuis Lisbonne. Le 3 novembre 2024, elle embarque à bord d’Hélios, un petit voilier de 8,70 m.
La temporalité, plus lente qu’implique cette mobilité douce, donne toute son importance au trajet en tant que partie intégrante de ce voyage, presque autant que la destination finale.
Avoir le vent comme carburant m’apprend à savourer la lenteur d’un mode de vie dépendant des éléments. La mer en premier lieu, force à l’humilité, à prendre conscience de son immensité et de la minuscule place que nous occupons en son milieu.
Le sentiment de liberté qui s’est dégagé de cette expérience est unique, et c’est pour tous ces éléments que je considère le voyage à la voile comme étant un bon moyen d’apprécier l’extraordinaire dans l’ordinaire. Il ne s’agit plus qu’un simple mode de transport.
Ce nouveau rythme impose la lenteur, la contemplation et une attention constante. Chaque escale devient une aventure, une fenêtre sur des cultures inattendues.
Au-delà du défi physique, la traversée révèle une richesse humaine intense. Dans l’espace confiné du voilier, coopération et communication sont vitales. Elle tisse des liens forts avec ses coéquipiers, comparables à des relations fraternelles. À chaque escale, les rencontres s'enchaînent : de jeunes capitaines, des navigateurs solitaires, des histoires inspirantes croisent sa route.
Cette expérience est aussi l’occasion d’apprendre : bricolage, mécanique, réglage des voiles, météorologie, mais aussi langues étrangères. Elle se met au portugais et découvre des mots de créole cap-verdien.
“Ce voyage a été une école de vie, une réconciliation entre compétences intellectuelles et manuelles.” [...] Ce type d’aventure, en fonction du degré d’implication que l’on est prête à y mettre, ouvre les portes d’un champ infini de nouvelles connaissances passionnantes qui participent à l’éveil des sens.
Côté budget, elle voyage avec peu. Les frais sont partagés via une caisse de bord, et l’absence de loyer, combinée à l’utilisation du vent comme ressource gratuite, permet un voyage sobre et économique. Elle prévoit de travailler en Amérique du Sud pour prolonger l’aventure jusqu’en 2026.
Prochain défi ?
En route vers Belém, au Brésil, où elle prévoit de rejoindre la COP30 avec deux animateurs de la Fresque du Climat rencontrés en mer. Une nouvelle étape dans un voyage engagé, à la croisée de l’écologie, de l’exploration et du lien humain. Anne espère que son expérience et son témoignage permettra d'encourager les uns et les autres à prendre le large, comme d'autres l'ont inspiré avant elle.- Télécharger en PDF
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