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Une étude de l’Institut Mondor de Recherche Biomédicale dans la prestigieuse revue scientifique Cell Stem Cell

Publié le 25 avril 2019

L’étude publiée le 18 avril par l’Institut Mondor de Recherche Biomédicale (IMRB), laboratoire co-porté par l’Inserm et l’UPEC, a démontré pour la première fois le rôle spécifique du facteur de transcription PAX3 dans la protection des cellules souches du muscle squelettique adulte en réponse à une agression systémique par un polluant toxique, la dioxine, aux effets délétères pour la santé.

IMRB-etudeCell
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Cell Stem Cell est une revue scientifique à comité de lecture spécialisée dans le domaine de la recherche sur les cellules souches. Elle publie des rapports de recherche décrivant de nouveaux résultats d'importance inhabituelle dans tous les domaines de la recherche sur les cellules souches.

L’étude « PAX3 Confers Functional Heterogeneity in Skeletal Muscle Stem Cell Responses to Environmental Stress », portée par l’équipe du professeur Frédéric Relaix, (IMRB Equipe 10 - Biologie du système neuromusculaire) révèle l'impact inattendu de la pollution sur la fonction des cellules souches et ouvrent de nouvelles perspectives sur un nouveau mécanisme moléculaire permettant de résister au stress environnemental.

Le muscle squelettique présente une capacité importante de régénération suite à un endommagement traumatique ou dans des pathologies neuromusculaires.
S’il a bien été démontré que cette propriété est conférée par les cellules souches quiescentes du muscle, les cellules satellites, l’ensemble des mécanismes régulant leur fonction sont encore loin d’être décryptés.
Une sous-population de ces cellules souches expriment le facteur de transcription PAX3. Bien que la fonction de PAX3 au cours du développement ait déjà été étudiée, son rôle dans le muscle adulte est méconnu.

L’étude révèle une réponse différentielle des cellules satellites exprimant PAX3 (PAX3+) en réponse à une exposition systémique à la dioxine. La dioxine figure parmi les polluants environnementaux les plus toxiques et persistants dont les conséquences délétères pour l’organisme sont médiées par la voie de signalisation AHR (Aryl Hydrocarbon Receptor).

Dans les modèles murins, l’équipe du professeur Frédéric Relaix a démontré que l’exposition à la dioxine engendre la perte progressive des cellules satellites n'exprimant pas PAX3. En revanche les cellules satellites exprimant PAX3 sont capables de résister au stress environnemental, sortant de leur état de quiescence mais protégées des conséquences néfastes via l’induction de la voie mTORC1 conférant un statut particulier, appelé l’état G(alert) en aval de PAX3.


Publication

PAX3 Confers Functional Heterogeneity in Skeletal Muscle Stem Cell Responses to Environmental Stress
Der Vartanian, A., Quétin, M., Michineau, S., Auradé, F., Hayashi, S., Dubois, C., Rocancourt, D., Drayton-Libotte, B., Szegedi, A., Buckingham, M., Conway, S.J., Gervais, M., Relaix, F.* (2019) PAX3 controls the adaptive response of skeletal muscle stem cells to environmental stress. Cell Stem Cell, in press