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Des enseignants chercheurs de l'UPEC nommés membres de l'IUF
Publié le 5 juillet 2024
L'UPEC félicite Warren Pezé, Ilaria Mondello, Fanny Gallot et Manon Altwegg-Boussac pour leur nomination à l'Institut Universitaire de France (IUF) en tant que membre junior et Raphaël Danchin qui en 2023, a bénéficié d'une délégation IUF senior, chaire fondamentale.
Fondé en 1991 sous la forme d’un service du ministère chargé de l’enseignement supérieur, l'Institut Universitaire de France a pour mission de favoriser le développement de la recherche de haut niveau dans les universités et de renforcer l’interdisciplinarité. Les enseignants-chercheurs sont, avant tout, distingués pour l’excellence de leur activité scientifique, attestée par leur rayonnement international. Warren Pezé, Ilaria Mondello, Fanny Gallot et Manon Altwegg-Boussac, ont été nommées membres juniors de l’Institut universitaire de France à compter du 1er octobre 2024, pour une durée de cinq ans.
Ancien élève de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm, agrégé d'histoire, docteur en histoire de l'université Paris I Panthéon Sorbonne (2014), Warren Pezé est alumnus de l'université de Tübingen ou il a été chercheur post-doctorant (2015-2017). Il est spécialiste de l'empire carolingien et de l'histoire religieuse et intellectuelle du haut Moyen Âge (VIe-XIe siècle).
Projet de recherche présenté à l'IUF
Son projet est implanté au CRHEC (EA 4392), dans son axe de recherche "histoire des savoirs" et cherchera à comprendre pourquoi, à partir de l’An mille, on commence à brûler des hérétiques en Occident, alors que la répression religieuse était moins violente au premier millénaire. Pour répondre à cette question, ce projet propose une approche pluridisciplinaire des controverses doctrinales et de la persécution des hérétiques au premier âge féodal (900-1100). Pour la première fois, il étudiera la continuité entre les hérésies du haut Moyen Âge, souvent méconnues ou ignorées (prédestination, adoptianisme, iconoclasme...), et les grandes hérésies du Moyen Âge central.
Après une thèse de doctorat en géométrie différentielle à l’Université de Nantes, IIlaria Mondello été postdoctorante à l’Institut de mathématiques de Jussieu et au Mathematical Sciences Research Institute à Berkeley. Elle rejoint l’UPEC en septembre 2016 en tant que maîtresse de conférences dans l’équipe Géométrie et Courbure. Ses recherches portent sur la géométrie métrique et Riemannienne.
Projet de recherche présenté à l'IUF
Une question centrale en géométrie consiste à comprendre les liens entre la courbure et les propriétés métriques et topologiques des objets. Je m’intéresse en particulier à l’étude de la courbure scalaire et de Ricci pour des objets qui possèdent des singularités coniques, avec l’objectif principal de classifier les orbifolds de dimension trois et de courbure scalaire positive.
Fanny Gallot, historienne, est membre du Centre de recherche en histoire européenne comparée (CRHEC), elle enseigne à l’INSPE de Créteil. Ses recherches portent sur l’histoire du travail – professionnel et domestique – qu’elle envisage dans une perspective intersectionnelle, l’histoire du syndicalisme, des féminismes et des mouvements sociaux. Elle a notamment publié En découdre. Comment les ouvrières ont révolutionné le travail et la société (La Découverte, 2015). Elle a participé à la coordination de « Prolétaires de tous les pays, qui lave vos chaussettes ! », Le genre de l’engagement dans les années 1968, avec Ludivine Bantigny et Fanny Bugnon (PUR, 2017) et de Féminismes dans le monde : 23 récits d’une révolution planétaire avec Pauline Delage (Textuel, 2020). En relation avec ses enseignements, elle mène également des recherches en éducation, notamment autour des questions de discriminations ethno-raciales et de genre et a ce titre, elle participé à la rédaction du manuel J'enseigne l'égalité filles-garçons (Dunod, réed. 2023). En 2024, elle a publié Mobilisées, une histoire féministe des contestations populaires (Seuil).
Projet de recherche présenté à l'IUF
Son projet de recherche actuel ambitionne de faire l’histoire des frontières du travail au prisme du genre depuis le milieu du XXe siècle pour suivre les reconfigurations du travail reproductif. En croisant une analyse des circulations internationales et des débats s’y rapportant avec les objectivations savantes visant à quantifier le travail reproductif et l’étude de sa prise en charge collective, ce projet entend historiciser le travail reproductif, ses contours et ses limites
Après avoir effectué une thèse de doctorat sur les changements constitutionnels informels à l’Université Paris Nanterre (Centre de théorie et analyse du droit), Manon Altwegg-Boussac a été Maître de conférences à l'Université Paris II Panthéon-Assas (Institut Michel Villey), puis professeure agrégée des universités (droit public). En poste à la faculté de droit de l’UPEC depuis septembre 2018, elle est membre du laboratoire Marchés, Institutions, Libertés au sein duquel elle dirige l’axe Libertés. Elle est actuellement Vice-Présidente de la Société française pour la philosophie et la théorie juridiques et politiques, membre de la section française d’I-cons et elle a participé à plusieurs conférences et congrès internationaux. Ses travaux portent sur le droit constitutionnel (et le constitutionnalisme), les libertés fondamentales, la théorie et la philosophie du droit et cultivent une ouverture comparative. Ses recherches concernent en particulier la question de la mutation des concepts constitutionnels (changements constitutionnels informels, constitutionnalisme global, droits de la nature), l’évolution de la pensée des libertés (modèle politique et juridictionnels de garantie des droits), le contentieux constitutionnel des libertés, les théories de l’interprétation constitutionnelle.
Projet de recherche présenté à l'IUF
Son projet de recherche entend contribuer à la réflexion critique autour du constitutionnalisme en plaçant l’accent sur sa dimension sociétale. Il part du constat que les concepts classiques de droit constitutionnel (et plus généralement le langage constitutionnel) sont façonnés de façon à entretenir une mise à distance de la société (mouvements sociaux, pratiques sociales etc.) laquelle ne renvoie ni au corps politique ni aux individus titulaires de droits ni à un quelconque pouvoir. Cet hermétisme conceptuel n’est pas sans failles. Ce projet de recherche entend analyser les tensions de ces raisonnements constitutionnels, dans une perspective comparative et critique. Il se donne aussi pour enjeu d’analyser les réponses théoriques et conceptuelles hétérogènes qui sont apportées à ces difficultés : de la théorie du constitutionnalisme sociétal de G. Teubner et de ses déclinaisons, jusque qu’aux diverses théories du bottum-up constitutionalism en passant par une approche renouvelée de l’interprétation constitutionnelle prenant en compte d'autres formes et d'autres langages de l'interprétation constitutionnelle, émergeant au sein de la société civile.
Lauréat au titre de la chaire fondamentale, Raphaël Danchin est Professeur des universités à la Faculté des sciences et technologie de l'UPEC depuis 2002, après un début de carrière au CNRS à l'Université Pierre et Marie Curie (aujourd'hui Sorbonne Université). Il est également membre du Laboratoire d’Analyse et de Mathématiques Appliquées (LAMA). En septembre 2023, il a été nommé membre senior de l'Institut universitaire de France (IUF) pour une durée de 5 ans (2023-2028). Ses recherches portent sur l'analyse mathématique des équations aux dérivées partielles régissant l'évolution des fluides.
Cette année encore il est lauréat de la chaire IUF.
Warren Pezé - Maître de conférences en histoire médiévale - faculté LLSH, membre du CRHEC (EA4392)
Ancien élève de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm, agrégé d'histoire, docteur en histoire de l'université Paris I Panthéon Sorbonne (2014), Warren Pezé est alumnus de l'université de Tübingen ou il a été chercheur post-doctorant (2015-2017). Il est spécialiste de l'empire carolingien et de l'histoire religieuse et intellectuelle du haut Moyen Âge (VIe-XIe siècle).Projet de recherche présenté à l'IUF
Son projet est implanté au CRHEC (EA 4392), dans son axe de recherche "histoire des savoirs" et cherchera à comprendre pourquoi, à partir de l’An mille, on commence à brûler des hérétiques en Occident, alors que la répression religieuse était moins violente au premier millénaire. Pour répondre à cette question, ce projet propose une approche pluridisciplinaire des controverses doctrinales et de la persécution des hérétiques au premier âge féodal (900-1100). Pour la première fois, il étudiera la continuité entre les hérésies du haut Moyen Âge, souvent méconnues ou ignorées (prédestination, adoptianisme, iconoclasme...), et les grandes hérésies du Moyen Âge central.
Ilaria Mondello - Maîtresse de conférence - Laboratoire d’analyse et mathématiques appliquées, membre de l’équipe Géométrie et Courbure, UFR Sciences et technologies
Après une thèse de doctorat en géométrie différentielle à l’Université de Nantes, IIlaria Mondello été postdoctorante à l’Institut de mathématiques de Jussieu et au Mathematical Sciences Research Institute à Berkeley. Elle rejoint l’UPEC en septembre 2016 en tant que maîtresse de conférences dans l’équipe Géométrie et Courbure. Ses recherches portent sur la géométrie métrique et Riemannienne.Projet de recherche présenté à l'IUF
Une question centrale en géométrie consiste à comprendre les liens entre la courbure et les propriétés métriques et topologiques des objets. Je m’intéresse en particulier à l’étude de la courbure scalaire et de Ricci pour des objets qui possèdent des singularités coniques, avec l’objectif principal de classifier les orbifolds de dimension trois et de courbure scalaire positive.
Fanny Gallot, Maître de conférence HDR, historienne - membre du Centre de recherche en histoire européenne comparée (CRHEC)
Fanny Gallot, historienne, est membre du Centre de recherche en histoire européenne comparée (CRHEC), elle enseigne à l’INSPE de Créteil. Ses recherches portent sur l’histoire du travail – professionnel et domestique – qu’elle envisage dans une perspective intersectionnelle, l’histoire du syndicalisme, des féminismes et des mouvements sociaux. Elle a notamment publié En découdre. Comment les ouvrières ont révolutionné le travail et la société (La Découverte, 2015). Elle a participé à la coordination de « Prolétaires de tous les pays, qui lave vos chaussettes ! », Le genre de l’engagement dans les années 1968, avec Ludivine Bantigny et Fanny Bugnon (PUR, 2017) et de Féminismes dans le monde : 23 récits d’une révolution planétaire avec Pauline Delage (Textuel, 2020). En relation avec ses enseignements, elle mène également des recherches en éducation, notamment autour des questions de discriminations ethno-raciales et de genre et a ce titre, elle participé à la rédaction du manuel J'enseigne l'égalité filles-garçons (Dunod, réed. 2023). En 2024, elle a publié Mobilisées, une histoire féministe des contestations populaires (Seuil). Projet de recherche présenté à l'IUF
Son projet de recherche actuel ambitionne de faire l’histoire des frontières du travail au prisme du genre depuis le milieu du XXe siècle pour suivre les reconfigurations du travail reproductif. En croisant une analyse des circulations internationales et des débats s’y rapportant avec les objectivations savantes visant à quantifier le travail reproductif et l’étude de sa prise en charge collective, ce projet entend historiciser le travail reproductif, ses contours et ses limites
Manon Altwegg-Boussac - Professeur des universités - MIL, Faculté de droit
Après avoir effectué une thèse de doctorat sur les changements constitutionnels informels à l’Université Paris Nanterre (Centre de théorie et analyse du droit), Manon Altwegg-Boussac a été Maître de conférences à l'Université Paris II Panthéon-Assas (Institut Michel Villey), puis professeure agrégée des universités (droit public). En poste à la faculté de droit de l’UPEC depuis septembre 2018, elle est membre du laboratoire Marchés, Institutions, Libertés au sein duquel elle dirige l’axe Libertés. Elle est actuellement Vice-Présidente de la Société française pour la philosophie et la théorie juridiques et politiques, membre de la section française d’I-cons et elle a participé à plusieurs conférences et congrès internationaux. Ses travaux portent sur le droit constitutionnel (et le constitutionnalisme), les libertés fondamentales, la théorie et la philosophie du droit et cultivent une ouverture comparative. Ses recherches concernent en particulier la question de la mutation des concepts constitutionnels (changements constitutionnels informels, constitutionnalisme global, droits de la nature), l’évolution de la pensée des libertés (modèle politique et juridictionnels de garantie des droits), le contentieux constitutionnel des libertés, les théories de l’interprétation constitutionnelle.Projet de recherche présenté à l'IUF
Son projet de recherche entend contribuer à la réflexion critique autour du constitutionnalisme en plaçant l’accent sur sa dimension sociétale. Il part du constat que les concepts classiques de droit constitutionnel (et plus généralement le langage constitutionnel) sont façonnés de façon à entretenir une mise à distance de la société (mouvements sociaux, pratiques sociales etc.) laquelle ne renvoie ni au corps politique ni aux individus titulaires de droits ni à un quelconque pouvoir. Cet hermétisme conceptuel n’est pas sans failles. Ce projet de recherche entend analyser les tensions de ces raisonnements constitutionnels, dans une perspective comparative et critique. Il se donne aussi pour enjeu d’analyser les réponses théoriques et conceptuelles hétérogènes qui sont apportées à ces difficultés : de la théorie du constitutionnalisme sociétal de G. Teubner et de ses déclinaisons, jusque qu’aux diverses théories du bottum-up constitutionalism en passant par une approche renouvelée de l’interprétation constitutionnelle prenant en compte d'autres formes et d'autres langages de l'interprétation constitutionnelle, émergeant au sein de la société civile.
Raphaël Danchin - professeur à la Faculté des sciences et technologie, LAMA
Lauréat au titre de la chaire fondamentale, Raphaël Danchin est Professeur des universités à la Faculté des sciences et technologie de l'UPEC depuis 2002, après un début de carrière au CNRS à l'Université Pierre et Marie Curie (aujourd'hui Sorbonne Université). Il est également membre du Laboratoire d’Analyse et de Mathématiques Appliquées (LAMA). En septembre 2023, il a été nommé membre senior de l'Institut universitaire de France (IUF) pour une durée de 5 ans (2023-2028). Ses recherches portent sur l'analyse mathématique des équations aux dérivées partielles régissant l'évolution des fluides.Cette année encore il est lauréat de la chaire IUF.
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