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Colloque international "L’extraterritorialité des langues, littératures et civilisations : bilans et perspectives"

Publié le 4 juillet 2012

Sous la direction de Didier Lassalle, professeur en civilisation britannique, et Dirk Weissmann, maître de conférences en langue et littérature allemandes. Tous deux sont membres d'Imager.

Date(s)

du 18 octobre 2012 au 20 octobre 2012

Lieu(x)
Université Paris-Est Créteil
61, Avenue du Général de Gaulle
94000 Créteil
> plan d'accès

Maison Heinrich Heine
Cité Internationale Universitaire de Paris
27 C, Boulevard Jourdan F – 75014 Paris
> plan d'accès
Notion juridique née au XIXe siècle et relevant du droit international public, l’extraterritorialité (ou l’exterritorialité) instaure d’abord le principe selon lequel une personne n’est pas forcément soumise aux lois du territoire sur lequel elle se trouve. Or, comme l’avait montré George Steiner (Extraterritorial, Papers on Literature and the Language Revolution, 1971), la notion peut être élargie et transposée dans le domaine culturel. Appliquée aux langues, littératures et civilisations, elle avance que, sous l’effet des bouleversements politiques du XXe siècle et de la mondialisation contemporaine, le territoire politique a perdu son ancienne puissance d’unification et de définition en matière culturelle.

En Europe et ailleurs, les mouvements nationalistes du XIXe siècle avaient porté à son paroxysme la territorialité des cultures. Dans le sillage des idées autour du ‘génie’ national et de la philosophie de Herder, l’équation « une nation = une langue = une culture » s’était érigée en modèle. Une certaine conception de l’historiographie et de la philologie a fortement promu cette approche, en lui permettant de devenir dominante, voire hégémonique. Si la territorialité reste aujourd’hui un principe crucial dans le domaine politique, l’idée d’une autochtonie des langues, littératures et civilisations est désormais contestée.
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Contact :
Dirk Weissmann : weissmann@u-pec.fr