• Vie étudiante,

Une visionnaire à la conquête du monde du recrutement

Publié le 4 février 2016

Avec son application Goodat, à 27 ans, Ketcia Thach compte bien dépoussiérer le recrutement traditionnel. Cette jeune femme brillante au parcours hétéroclite défend notamment la reconnaissance des filières universitaires.

Une visionnaire à la conquête du monde du recrutement (Rubrique à vous la parole / Photo : Aurélie Nguepegne)
Une visionnaire à la conquête du monde du recrutement (Rubrique à vous la parole / Photo : Aurélie Nguepegne)
Après s’être essayée à plusieurs domaines : littérature, droit, économie sciences politiques, Ketcia conclut ses études par un M2 en Administration des Territoires à l’UPEC. Mais malgré un parcours sans faute, la jeune diplômée peine à entrer dans le monde du travail. "J’ai envoyé 300 CV en France. Je n’ai eu que 2 réponses et elles étaient négatives !" Un échec glaçant qui l’amène à s’intéresser aux failles du recrutement français. Avec une ambition, faire bouger les lignes et les schémas sociaux.

"C'est juste une question de prestige", Ketcia en est convaincue. Pour le vérifier, elle intègre une école de commerce, qu’elle finance sur son temps libre en développant des applications pour des jeunes entrepreneurs. La geek obtient presque 20/20 à son Master de Business Marketing. Désormais, les forces s’inversent, les recruteurs lui font la cour. Toutefois, elle décline toutes les propositions afin d’acquérir de l’expérience outre-Atlantique.

Le rêve américain, une confirmation ?
Durant près de 3 ans, elle parcourt les Etats-Unis d’est en ouest : New-York, Miami, San Francisco, Austin, Las Vegas. Elle travaille dans de petites start-up américaines. Sans aucun mal, elle parvient à grimper les échelons et devient directrice commerciale en informatique. En collaborant avec de jeunes entrepreneurs, elle se dit : "Pourquoi ne pas me lancer ?" Pour Ketcia, il est alors temps de rentrer.

"Aujourd’hui, les boites veulent des talents et je veux leur montrer qu’ils peuvent se trouver partout !" Le recrutement est souvent discriminatoire sur l’expérience et la provenance - en particulier universitaire - du candidat. Goodat permet aux recruteurs de se baser sur les valeurs intrinsèques des postulants. Ils peuvent être évalués avant même qu’ils aient postulé. Pour les étudiants qui entrent sur le marché de l’emploi, c’est le moyen idéal pour faire ses preuves.

Aurélie Nguepegne
L3 Sciences
inscrite à l'option transversale "Journalisme et communication"